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CHAPITRE 4


Notre Libérateur ne veut pas nous faire simplement sortir d’Égypte, mais nous faire conquérir Canaan


1 – Le sang de l’Agneau, écarte l’ange exterminateur


De même que dans les précédents chapitres, nous avons simplifié notre langage pour le rendre plus accessible à chacun, en rapport au mot « logique », et non pas logiciel, nous allons faire de même en ce qui concerne le Petit Cerveau du Cœur, que nous nommerons simplement le « cœur », comme il est coutume d’en utiliser le terme dans les milieux spirituels.

En ce qui concerne notre sortie de la tutelle de Satan, ce n’est pas une dramatisation de notre part de comparer notre situation avec celle de la sortie d’Égypte du peuple hébreu, suivi de son périple de quarante années au désert, avant son entrée en Canaan. Il n’y a pas de hasard devant Dieu, car si durant l’Ancien Testament, Dieu conduisit son peuple au désert, c’était afin que la préfiguration qui en ressort encore aujourd’hui, soit notre guide pour un accomplissement spirituel, sous le Nouveau Testament. C’est pourquoi, il nous est possible de faire la relation entre les récits bibliques, concernant son peuple élu, avec nos attitudes spirituelles individuelles et collectives aujourd’hui.

Dans cette appellation de « Peuple de Dieu », nous devons y voir le choix de Dieu comme étant le plus représentatif de l’humain affermi sur ses bases originelles, dont la vie et l’histoire aux côtés de l’Éternel, est l’image du cheminement individuel de chacun avec Dieu. Nous en reparlerons dans le prochain chapitre, car il y a en cela une force fondamentale que Dieu utilisa au sein de son peuple et c’est pour cela que nous ne devons pas voir dans ce choix, un vulgaire privilège de la part de Dieu, assurant à son peuple élu une suprématie sur leurs congénères.

Si l’Éternel rendit souvent son peuple vainqueur, lorsque celui-ci le suivait, c’était afin de démontrer la confiance que nous pouvons accorder au Saint-Esprit à nous rendre nous-mêmes vainqueurs, tant que nous restons en communion avec Lui. Cela veut dire également que son peuple vécu de nombreuses attaques, car la dimension charnelle humaine, placée sous la tutelle de Satan, ne se réjouit pas forcément des choses que Dieu veut mettre en évidence pour l’ensemble des nations. L’ennemi de nos âmes agit facilement ainsi, mais il fait en cela une œuvre qui le trompe si nous agissons nous-mêmes selon Dieu.

Si donc nous devons tenir compte des bons et mauvais comportements du peuple pris en exemple par Dieu, afin d’en faire une synthèse constructive, qui soit utile à nous guider vers les objectifs spirituels placés devant nous, nous devons nous garder de tout jugement envers le peuple élu de Dieu, à cause de certains de ses dérapages. Ce serait sinon, un jugement, que nous porterions contre nous-mêmes et dont l’ennemi de nos âmes se ferait un plaisir de réprimander.

Si nous voulons comprendre nos objectifs spirituels aujourd’hui, il est donc important que nous soyons détachés de tout parti-pris humain et que nous revenions aux raisons de la mise en place de notre logique charnelle, établie par Dieu sur l’homo sapiens. Les millénaires qui précédèrent le Jardin d’Eden sont très utiles à la compréhension des faiblesses de notre logique, car à ce jour, c’est toujours elle qui impacte la vie de chacun à son désavantage, malgré l’évolution technologique que nous vivons.

Comme nous en avons déjà abordé le sujet, cette logique n’était initialement prévue que pour amener l’homo sapiens à aspirer à un certain attrait de Dieu, en lui donnant envie d’un vécu à proximité de son Créateur, au travers d’un simple système éducatif « récompense / punition ». C’est la raison pour laquelle une tutelle répressive était nécessaire au bon maintien de ce que cette logique allait créer émotionnellement dans chaque individu, pour l’amener au respect approximatif des valeurs inscrites dans ses instincts. Cette logique ne pouvant apporter aux sujets eux-mêmes, une compréhension de la causalité de leurs erreurs, elle allait donc le maintenir dans une recherche de ses désirs, réfrénés par la peur d’une désobéissance souvent incomprise. C’est pourquoi nous retrouvons toujours les mêmes conflits de générations, car ce sont ces incompréhensions qui génèrent le refus des limites parentales, toujours indispensables à fixer nos limites charnelles aujourd’hui. S’il est donc possible à l’humain d’expliquer plus ou moins bien à ses enfants les raisons de ses représailles, en ce qui concerne les représailles spirituelles de Satan sur l’humain, le sujet se retrouve un jour réprimandé pour quelque chose qui lui semble mineur dans sa perception, alors que l’erreur est majeure et réciproquement. Ce sont donc ses châtiments incompris qui l’entrainent à des niveaux de doute et de crainte très variables selon le sujet, car elles peuvent aller de la simple appréhension de la réprimande, à l’angoisse la plus destructrice. Ce sont donc ses peurs qui conduisent le plus souvent l’humain à s’auto protéger de façon excessive, mais aussi à des superstitions et des idolâtries envers ceux qu’il regarde comme étant surhumain à son niveau.

Ce n’est donc pas par hasard, si nous avons comparé cette tutelle à celle que nous pourrions avoir sur nos animaux domestiques, car il est bien évident que lorsque nous dressons un chat, un chien, un cheval ou bien d’autres animaux, tels que des tigres ou des lions, nous utilisons ce même système « récompense / punition ». L’intérêt que ces divers animaux trouvent en notre présence, nous permet de les assujettir au respect de nous-mêmes et éventuellement à celui d’autres espèces, mais ce n’est pas pour autant que nous leur inculquons un respect volontairement équilibré. Nous restons limités par la structure émotionnelle correspondant à chaque sujet en fonction de son espèce et de ses instincts, gérée par une dimension intellectuelle simplifiée en rapport à la nôtre.

Si nous connaissons nous-mêmes les limites à ne pas dépasser sur ces animaux, en rapport à leurs capacités d’interprétation, comment pourrions-nous imaginer que notre Créateur ne savait pas combien la logique, créatrice de la structure émotionnelle de l’homo sapiens, n’était pas apte à la bonne gestion de la conscience humaine ? C’est la raison pour laquelle il en avait interdit l’accès à Adam et Eve, dont la désobéissance d’Adam les conduisit à suivre Satan et entraina l’insubordination et la rébellion à Dieu de l’humanité entière.

Afin de bien mettre en évidence la responsabilité de Satan, nous devons regarder combien nous serions nous-mêmes responsables de l’esclavage dans lequel nous placerions nos animaux de compagnie, si nous les entrainions dans une même évolution spirituelle, que celle dans laquelle il entraina Adam et Eve. La souffrance morale engendrée par une bonne volonté châtiée, sans qu’il soit possible au sujet d’en extraire une synthèse compréhensible, conduit à des culpabilités souvent pire que certains esclavages corporels, reçus dans la compréhension de ceux-ci.

La responsabilité de Satan est donc incontestable, d’avoir entrainé l’humanité dans l’utilisation d’une logique non conforme à celle pour laquelle Dieu l’avait prévue et dont il était responsable de la bonne gestion. Nous n’avons cependant pas à lui manquer de respect pour autant, car dans ses attributions initiales à nous maintenir sur les bases génétiques de notre conscience, il conserve aujourd’hui les mêmes droits de surveillance et de représailles que précédemment. Il les utilise d’ailleurs plus ou moins à son gré, chaque fois que nous sortons des limites de notre conscience, même si Dieu reste le maître de nos destinées. Ses droits d’appartenance et de répression sont d’autant plus marqués aujourd’hui, si nous ne nous confions pas en Jésus alors que nous en avons été enseignés, car nous disposons de la loi comme repère et de Jésus le Libérateur, alors que l’homo sapiens, n’avait que ses instincts pour guide, bien qu’il disposât de la même logique. Si en Jésus-Christ nous sommes hors de sa répression directe, Jésus ne peut cependant pas nous défendre éternellement contre les erreurs que nous reproduisons plus ou moins volontairement, à cause d’une prise de conscience de notre part à laquelle nous refusons parfois de donner raison. Comme chacun sait et dont nous avons déjà parlé, Jésus n’est pas venu abolir la loi, mais l’accomplir et ne peut aller au-delà de la justice divine.

La présence de Satan et de sa tutelle reste donc fondamentale pour maintenir l’humain en général sur les bases de sa génétique et c’est pourquoi nous devons respecter la loi pour éviter sa répression et pouvoir atteindre notre but de sortir un jour de sa tutelle. S’il est déjà jugé, lui et sa logique répressive, l’important pour nous, est de ne pas l’être avec lui, soit au jour où nous serons repris vers Dieu, soit lorsqu’il sera projeté sur terre en tant qu’Antéchrist.

Il en sera ainsi au jour où aucun démon n’aura été trouvé capable d’empêcher un groupe d’humains de revêtir la totalité de la logique divine, au moins sur l’un d’entre eux, ce qu’il tentera de faire échouer lui-même, mais n’y parviendra pas, l’Esprit de Dieu étant supérieur à l’esprit charnel.

Le parallèle avec Moïse, libérateur du peuple hébreu esclave en Égypte et Jésus Libérateur de notre logique charnelle, est donc facile à faire, puisque notre logique nous rend esclave de Satan. C’est elle qui nous fait aspirer à des récompenses de la part de Dieu, par le système « récompense / punition » qu’elle développe en nous et c’est elle qui nous place sous les droits de répression de Satan, si nos limites incomprises ne sont pas les bonnes pour lui. Elle nous contraint au respect de limites qu’elle est elle-même incapable de nous procurer dans une valeur commune à chacun de nous, ce qui en souligne bien son côté purement destiné aux instincts et non à la conscience. Elle nous conduit donc à des points de repères parfaitement ambivalents pour une bonne gestion de notre conscience et retient notre âme dans un esclavage d’incompréhensions dont Dieu veut nous sortir. C’est à propos de cette logique que l’Apôtre Paul nous dit en  Romains 7-19/20 Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n'est plus moi qui le fais, c'est le péché qui habite en moi. En d’autres termes et comme nous l’avons déjà dit, nous ne sommes pas capables d’accomplir le bien que notre âme (analyses et sentiments) souhaiteraient accomplir en rapport à notre conscience, car ce qui a été programmé dans notre esprit et nos sentiments, provenant de cette logique, nous contraint contre notre gré, à une mise en pratique impures devant Dieu, par son intervention indispensable à toute actions. Notre Créateur reste maître de toute situation, mais c’est à nous de Lui faire confiance, à ne pas donner de droits à la tutelle répressive de Satan,  par le moyen qu’il a mis à notre disposition en Jésus-Christ, notre Libérateur.

Pour pouvoir sortir de cette logique infernale et de sa tutelle répressive, cela veut donc dire que nous devons nous-mêmes vouloir nous tenir dans les limites spirituelles de la loi donnée par Dieu à Moïse, qui correspond aux limites de notre conscience dans notre génétique, mais aussi aux droits de réécriture de notre esprit que nous offrons alors à notre Libérateur. Le problème ne provient plus de nos seules désirs, mais de la structure mentale que nous avons décrite. C’est en effet cette structure mentale qui a programmé les émotions enregistrées par cette logique sous tutelle, qui génère ce qui serait appelé une clé de sécurité en informatique et qui octroie à l’ennemi de nos âmes un droit d’appartenance et de répression sur nous. C’est la surveillance générée par l’esprit et les sentiments construits sous cette tutelle, qui nous maintient dans cet esclavage, tant qu’ils ne sont pas réécrits dans la nature de la logique divine. C’est pourquoi il est si fondamental de laisser Christ gérer notre vie, puisqu’il à Lui-même accompli la loi et acquit ce droit à nous amener semblables à Lui.

Si nous souhaitons donc laisser Jésus faire son œuvre en nous, il est donc tout aussi fondamental de ne pas confondre avec nous-mêmes, ce que cette logique a créé en nous, au risque de lutter un jour contre la chair et le sang. Si nous voulons avancer vers le bien que les analyses de notre cerveau perçoivent au regard de notre conscience, cela prouve bien que cette logique n’est pas « nous » et démontre l’importance de vouloir revêtir toute autorité nécessaire à vaincre cette  logique elle-même, quand bien même nous lui avons précédemment donné raison. Cela commence donc par notre prise de position consciente de faire de Jésus notre Sauveur et Seigneur, au travers du baptême d’eau. Celui-ci est l’engagement devant Dieu et devant les hommes, de conserver une bonne conscience devant Dieu et de nous en repentir dans le cas contraire.

C’est là le moyen de réconciliation mis en place par Dieu, acquis par la VICTOIRE de l’obéissance à Dieu, jusqu’à la mort à la Croix de Jésus-Christ, sans aucune rébellion à Dieu, qui eut donné des droits de tutelle à Satan sur Lui. Cette victoire était en effet sur cette tutelle et c’est donc cette victoire qui signe la réconciliation de l’humanité avec Dieu, lorsque celle-ci se confie en Christ. C’est aussi la raison pour laquelle Jésus n’est pas venu abolir la loi, mais l’accomplir, puisque cette tutelle était déjà mise en place pour nous maintenir plus ou moins bien sur la volonté divine, alors que Jésus est venu l’accomplir parfaitement, pour le pardon de nos péchés.

Au même titre que la veille de la Pâque, durant laquelle l’Éternel allait faire sortir son peuple, esclave en Égypte, Il prévint celui-ci de couvrir du sang d’un agneau les linteaux de leur porte, Dieu nous demande aujourd’hui de nous placer sous le sang que Jésus versa pour nous, par obéissance à la Croix. Lors de la dixième plaie d’Égypte, c’était afin que  l’ange exterminateur des premiers nés, ne leur fasse pas subir le même sort que celui infligé à ceux des familles égyptiennes ; aujourd’hui c’est pour que nos péchés ouvrant des droits de répression à Satan sur nous, ne puissent être retenus contre nous, jusqu’à nous faire mourir spirituellement.

Si, compte tenu de cette logique imprécise, nous ne venons pas à Christ dans cette humilité à nous reconnaitre pécheur envers Dieu, avec une entière volonté à revêtir sa logique divine, Jésus ne peut nous sortir de notre esclavage sur cette terre. Nous hériterons certes de la vie éternelle, si nous sommes repentants de nos péchés et que nous nous plaçons sous le sang qu’il versa pour nous, mais nous resterons sur cette terre en tant qu’esclaves de notre logique et non en tant qu’humains avançant vers la liberté.

La connaissance générale a augmenté à un tel point depuis Adam et Ève, que bien peu voient dans les paroles de Dieu à Adam, la seule connaissance de leur conscience. Cela entraine  une majorité non avertie, à ne voir dans ces paroles que la seule aberration de l’obscurantisme, prêché par des religions intégristes. Celles-ci voudraient abolir tout domaine intellectuel et scientifique et c’est pourquoi nombreux se croient libres d’agir selon leur bon vouloir, en se tenant à l’écart de Dieu. Ils se leurrent pleinement d’une fausse liberté, hors des voies de leur conscience et rejettent de ce fait, l’Amour de notre Dieu pour sa création en le confondant avec l’Antéchrist, le tuteur répressif de la seule logique à leur disposition.

C’est pourquoi celui qui veut pouvoir entrer dans la volonté divine, sans crainte de donner raison à cet Antéchrist, doit déjà reconnaitre en Jésus son propre Sauveur et Libérateur, qui a versé son sang pour le pardon de ses péchés, mais aussi vouloir aller plus loin avec Lui. Chacun doit en effet prendre conscience que la foi chrétienne, portée par Christ, n’est pas une simple idéologie utopique de l’Amour de son prochain, pas plus qu’un moyen d’être justifier dans ses erreurs afin de pouvoir pécher à nouveau, comme certains l’imaginent. C’est un cheminement de réconciliation avec Dieu, et le premier pas de ce cheminement est de se reconnaitre pécheur du fait de notre nature originelle.

Jésus n’est pas venu pour justifier quiconque dans sa dimension charnelle, pas plus qu’il est venu pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par Lui, s’il se confie totalement en Lui. En plus du pardon de nos péchés, Jésus veut placés dans le « cœur » de chacun de ceux qui le suivent, l’initialisation à la logique divine du Saint-Esprit, qui confère l’autorité de Christ à celui qui la reçoit et lui permet ainsi d’atteindre les bases mêmes de sa logique originelle afin de la renouveler. C’est donc cette initialisation utilisée de bonne façon qui va le rendre capable de discerner les imprécisions que sa logique ancienne a programmé en lui et qui rendent impures toute action malgré ses meilleures bonnes volontés si elles ne sont pas couvertes par le sang de Jésus-Christ.

C’est donc la réécriture de l’esprit qui est l’objectif de Dieu en Jésus-Christ, car personne ne peut être pris en charge par Jésus pour sortir de son Égypte, sans qu’il ait lui-même un réel désir d’entrer dans la capacité à faire la volonté divine, par le Saint-Esprit dans son « cœur ». De même que ceux qui avaient badigeonné du sang de l’agneau les linteaux de leur porte, durent se lever au lendemain pour sortir d’Égypte, il appartient à chacun de ceux ayant reçu de Christ, le pardon de leurs péchés, de se lever pour aller plus loin avec le Saint-Esprit pour guide, dans le but de ne plus pécher.

Se croire protégé de la mort spirituelle, à cause du sang que Jésus versa à la Croix, sans vouloir sortir d’une logique sous tutelle, que l’on sait trop imprécise pour nous le permettre, c’est comme vouloir sortir d’Égypte sans suivre Moïse. Ceux qui se seront trouvés dans une situation identique à celle du brigand sur la croix, incapables d’aller plus loin, seront sauvés, mais pour les autres, le choix appartient à chacun. Nul ne pourra dire « je ne savais pas »…