Je peux vous affirmer, que l’effet ne se fit pas attendre ! Je ne veux pas dire par-
A vouloir entrer en contact avec l'âme de mon père, ce n'était pas elle qui s’était manifestée, mais je le sais maintenant, des démons. Je vous disais bien que lorsque je commençai de vivre par mes préceptes, j'avais été interpellé moi-
Quelques mois après, j'avais tellement multiplié mes méfaits à outrance, que je fus arrêté par la gendarmerie et placé en garde à vue. Je reconnus mes fautes et fus déclaré civilement responsable de mes actes par deux psychiatres. Jugé à huis clos, je fus condamné à deux ans de prison avec sursis.
La chose m’atteignit certes profondément, mais ne m’apporta cependant pas la conviction qu'il fut humainement impossible de vaincre ce genre de mal. Je continuai donc de placer ma confiance en moi, car même si je me voyais agir comme étant un autre, mon piège était toutefois de croire que c'était « moi ». Je confondais les tentations qui me venaient du tentateur et ma responsabilité à mettre en pratique ces dites tentations. Nous en reparlerons bien évidemment dans la seconde partie.
Je dois reconnaître pourtant que cette pichenette de l’ennemi que je ne connaissais pas dans sa réelle dimension, m’avait fortement interpellé quant-
Mais que peut faire la magie blanche contre elle-
Cela n'aboutit bien évidemment à rien, car même si ma grand-
Ce bonheur restait pour moi à cette époque, notre camping-
Ces vacances comptent parmi les meilleures que nous ne passâmes jamais ensemble. Elles furent parsemées de tellement de rencontres imprévues avec des grecs formidables tout au long de notre séjour, que nous en revînmes convaincus d'être passés à côté de la vie à laquelle tout homme devrait aspirer. Même Samuel et Igor avaient été si mignons, que tout nous incitait à ne pas reprendre le courant implacable de la vie traditionnelle à la reprise de septembre.
Nous en étions encore là le dimanche d'après notre retour, sans savoir à quoi œuvrer tant le dépaysement avait été grand. Les travaux de la maison de maman devaient avoir été interrompus momentanément, et sur l'instant, faire une balade nous apparut presque futile. Les heures passant, nous décidâmes cependant afin de tuer le temps, d'aller faire une promenade en voiture, et si le hasard le voulait, nous assisterions soit à une cascade auto, soit à un auto-
Nous ne connaissions encore que peu la région, car depuis un an que nous l'habitions, nous n'étions jamais beaucoup sortis à cause de cette fameuse construction. C'est ainsi que vers dix sept heures, nous passâmes devant un genre de grande fête champêtre à laquelle je ne voulus d'abord pas m'arrêter. Nous venions de nous engloutir quelques milliers de kilomètres le week-
Après quelques courses, je commençai de critiquer ! Je pense que ce jour là, j'aurais même trouvé à redire d'une course de formule 1, tant la motivation me faisait défaut. D’heure en heure, je commençai cependant de m'y intéresser peu à peu, puis chemin faisant, je tendis l'oreille quand, à mes côtés, j'entendis deux épouses de pilotes parler entre elles de leur mari. Je ne me risquai pas sur l'instant d'avancer une parole, mais les heures passant, banalement je hasardai quelques propos à leur attention. Avec un sourire, elles me répondirent très simplement. Je fus donc plus précis, le matériel, la licence, le budget ? Je ressortis du circuit ce même soir avec la presque certitude que je me laisserai tenter ; rentré à la maison je commençai de faire des projets, le lendemain, aidé d'un fervent supporter, je cherchai mon premier véhicule.
Ce supporteur, je l'avais trouvé en mon collègue et ami Jean-
Ce n'était certes pas une bombe cette première voiture et je ne vous dis pas non plus, que lorsque je me retrouvai pour la première fois sur une ligne de départ, je me pris réellement au sérieux. Moi qui avais rêvé cent fois et bien plus, de faire les vingt-
Je ne me rendis pas compte à l'époque que le second de mes buts avait également trouvé son accomplissement. Je crois en effet que je l'interprétais alors comme une simple étape d'un objectif à venir.
Je construisis un plateau porte véhicule que je fis homologuer, et souvent, au week-
Ce fut néanmoins vers cette époque me semble-
Peu de temps avant les vacances soixante-
Cela allait être pour moi un virage important, qui allait me permettre de quitter progressivement la planche à dessin pour devenir un homme de terrain. Je vous passerai évidemment bien des détails sans grand intérêt, pour ne m'arrêter de temps à autres, que sur les points particuliers qui eurent le plus d'incidence sur ma vie.
Les grandes lignes de l'inconduite conjugale allaient malheureusement persister, mais je crois de plus en plus dans le but insoupçonné alors, de trouver une autre compagne. Comme je recherchais néanmoins, tant le bonheur d'Annette que celui de Samuel et Igor, je tournais en rond, me refusant de leur faire subir une séparation nette et brutale. J'aspirais en effet profondément à une vie familiale heureuse, dans laquelle personne n'eut été délaissé. Je tentais de concilier les débordements extraconjugaux avec la vie de famille, sans oublier l'Auto-
C'est ainsi que cette année là, à l'intersaison, je construisis ma première monoplace. Elle fut entièrement fait-
Notre arrivée à Evreux n’allait pas s’avérer de bonne influence pour Samuel. Je suppose que, marqué par le décès de son grand-
Je ne sais pas s'il en tint réellement compte, mais cette période marqua pour lui un virage bien difficile à négocier. A partir de ce moment, il éprouva de telles difficultés d'intégration dans sa nouvelle école ainsi que dans divers autres domaines de la vie, qu'il ne s'en remit jamais vraiment de toute sa scolarité. Quel dommage, il était si bien parti les années précédentes !
A quoi doit-
Igor, était lui en maternelle, et heureux d'y être, même si ce n'était qu'une apparence due à sa jeunesse. Tout comme Samuel, il souffrait énormément de notre mésentente perpétuelle, qui croissait certes par palier, mais tout aussi inexorablement que le fil du temps, et seulement quelques calmes plats intermédiaires.
Aux vacances soixante-
Ce fut alors, que des amis auxquels nous avions quelques temps prêté main forte dans des travaux d'agrandissement de leur demeure, nous proposèrent une location commune aux sports d'hiver. N'y étant jusqu'alors jamais allé, je me faisais une idée complètement fausse du ski. Je n'étais absolument pas tenté par ce que je croyais être les incessantes navettes, montée descente, montée descente. Nous nous laissâmes néanmoins convaincre par leur enthousiasme à évoquer les souvenirs de leurs péripéties passées, et à Noël nous partîmes les retrouver dans les Vosges. Ce fut effectivement super ! Nous fûmes véritablement conquis les uns et les autres, mais aussi convaincus que ce serait toujours là le bon choix de montagne. Il nous apparut alors, comme absolument inutile et dérisoire de tourner nos regards vers les grandes et snobs stations alpines.
Comme plusieurs autres années, nous passâmes nos vacances d'été, côté plage naturiste de Torreilles, près de Perpignan. Nous prîmes alors très vite l'habitude de programmer nos vacances d'hiver si tôt les vacances d'été terminées, et presque réciproquement. C'est ainsi que l'année suivante, nous qui pensions repartir aux sports d'hiver comme précédemment, dans une très petite station des Vosges, nous nous retrouvâmes de nouveau à partager un chalet avec nos mêmes amis, mais aux Houches, dans les Alpes. Nous y restâmes cette année là deux semaines consécutives et les progrès de chacun furent tellement évidents, qu'avant la fin du séjour, cette station commença déjà de nous paraître trop petite. Comme quoi il est sage de ne jamais dire : « Fontaine je ne boirai pas de ton eau ».
Mille-
A la mi-
Cela représentait pour moi, le tremplin pour une promotion importante, et m'ouvrait grand les portes d'une fonction de technicien pour laquelle j’avais les qualités requises, et à laquelle j'aspirais profondément depuis mon entrée dans cette société. Je ne me posai pas même de question au sujet de ma saison d'auto-
J'allais y superviser le montage d'une assez importante unité d'extraction et concentration de jus de fruits. Malgré la tâche devant laquelle je me trouvais, je fis une dernière course, allai le temps d’un week-
J’avais reçu beaucoup d'instructions de la part de mes supérieurs pour cette mission et comme contractuellement nous n'avions pas vendu le montage des matériels, mais seulement leur supervision de montage, tout le personnel, outillages et équipements, étaient à la charge du client qui en avait reçu une très longue liste depuis fort longtemps. J'avais donc été particulièrement mis en garde sur la nécessité absolue qu’aucun détail, absolument aucun ne manquât. Je devais d'ailleurs confirmer dès mon arrivée sur le site, que tout était parfaitement respecté dans les moindres détails ou revenir en France sans délai dans le cas contraire. J'étais d'autant plus mis en garde, que j'étais pour l'occasion accompagné d'un chef monteur, « Frédo », qui avait la réputation justifiée de boire comme un trou. Excuse-
A notre arrivée à Bogota, nous retrouvâmes notre groupe d’accueil, quelques heures après le rendez-
Après une dégustation plus qu'abondante, nous quittâmes cette foire tard dans la nuit et partîmes à huit dans un 4x4, en direction de Moniquira, une petite ville située à cent cinquante kilomètres plus au nord. A Tunja, une assez grande ville, nous n'avions pourtant fait que quatre-
Les matériels envoyés par transport maritime deux ans plus tôt, étaient stockés à une centaine de mètres de leurs points d'utilisation, et non loin de ces grosses caisses en bois couvertes d'énormes papillons de nuit et de poussière, une vingtaine de manutentionnaires se passaient à la chaîne, des cartons de bouteilles vides. Le bâtiment et l’ensemble du génie civil était certes très beau, mais aucun point d'ancrage des matériels figurants sur les plans n'existaient. Il n'y avait de plus, absolument aucun outillage, ni aucun des matériels de levage et manutention qui figuraient sur la très longue liste des impératifs nécessaires.
La totalité de cette liste avait été la condition impérative à notre venue et surtout à notre collaboration sur place. Ils avaient confirmé plusieurs fois par écrit qu'ils disposaient de tout et comme je viens de vous le dire, j'avais pour ordre formel d'en respecter la moindre virgule ou revenir immédiatement. Le choix était tellement difficile, que pour beaucoup il ne se serait pas même posé. Ce ne fut pas mon cas et je pris le temps d’y réfléchir à deux fois : Ou je faisais confiance malgré toute l'invraisemblance de la situation et j'en assumais moi-
J'en étais à ce point de toutes mes réflexions, alors que nous remontions, Frédo et moi vers la villa avec le groupe de responsables, quand nous arrivâmes à nouveau à proximité des caisses de matériels. Les vingt-
Je revois encore, dans l'un de ces regards, comme cette supplication qu'il m'adressa alors. Celle-
C'est drôle, cette phrase résonne encore dans ma tête comme si elle m'eut alors été adressée en français, bien qu'aucun d'eux ne le parla. Afin de ne pas paraître pris au dépourvu, j'en regardai une près de lui et lui dit : Esta ! D’un même cœur ils poussèrent un cri de victoire et se précipitèrent tous vers les lourdes caisses. J'en avais indiquée très une petite qui ne devait pas peser plus de deux à trois cents kilos, à cinq ou six ils l'attrapèrent en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire : C'était parti ! Ma décision était prise, nous tentions l’impossible, dans une confiance réciproque.
Si je me souviens bien, le fameux télex tant attendu par mes supérieurs hiérarchiques, confirmant la liste exacte du potentiel humain, outillage et matériel existant, celui-
Je vous passe le détail des réjouissances qui s'en suivirent sur le site, avec le directeur local qui était un Frédo numéro deux, et les ingénieurs responsables qui ne suçaient pas non plus que de la glace. Nous ne dormîmes pas plus d'une heure cette première nuit, mais à sept heures le lendemain matin, un samedi, quand les quatorze mécaniciens arrivèrent, nous étions moi et Frédo sur le chantier. A son grand désespoir, nous découvrîmes qu'un seul de tous ces hommes, savait souder sous atmosphère d'argon, et encore, ce n'était que de l'à peu près.
Je ne citerai plus que quelques détails à ce sujet, car mon but n'est pas de vous faire partager mon expérience professionnelle ni de m'en glorifier. Je crois néanmoins que dans nos pays industrialisés, nous aurions parfois grand besoin de vivre un réajustement de l'opinion que nous portons sur les autres tel que j'en vécu alors un, mais jugez en par vous-
Je vous prie de croire qu'il n'y avait là aucun mensonge, car j'eus plus tard l'occasion de le vérifier à leur insu. La seule chose que je regrette un peu, c'est d'avoir pris de haut ces braves gens. Avec certainement plus qu’un brin de colère, je leur répondis d'abord catégoriquement : Non ! Ils insistèrent un peu, tentèrent de me faire comprendre toute l'importance que cela revêtait pour eux. Je me laissai alors quelque peu fléchir, mais les prévins toutefois impitoyablement en ces termes « Ici ce ne sera pas un chantier à la colombienne, mais un chantier à la française, le premier qui chancellera sera irrémédiablement mis dehors ».
Quant au fil des jours, je me rendis compte de l'énormité de ce que je leur avais imposé, j'eus réellement honte de les avoir diminués de telle façon. Aucune des trois machines mécaniques à couper le tube qui étaient spécifiées n'arriva. Ils gardèrent une scie à métaux à main pour douze mécaniciens pendant les deux mois que dura le chantier. L'expression n'est peut être pas élégante, mais cela me faisait « mal au ventre » de voir ces pauvres malheureux s'acharner à couper droit leurs tubes. Ils suaient à grosses gouttes la dernière trace d'humidité de leur corps, alors qu'ils n'avaient pas même le droit de changer la lame de scie tant qu'il restait une seule dent dessus. Jamais aucun matériel de manutention n'arriva. Ils installèrent cependant une presse qui pesait douze tonnes et mesurait dix mètres de long, à plus d'un mètre du sol ou encore une râpeuse d’agrumes de quatre tonnes, à plus de deux mètres et naturellement beaucoup d'autres matériels du même genre. Le premier vrai poste à souder arriva plus d'un mois après l'ouverture du chantier. Aucun manutentionnaire n'eut jamais de gants, ni de chaussures de sécurité et aucun d'entre eux ne s'enfonça jamais une pointe dans les pieds.
A mesure de l’avancement du chantier mon admiration de leur travail allait grandissante, me rendant bien compte de la progression, lorsque qu’un matin vers dix heures, à environ quinze jours de la fin du chantier, à ma grande surprise, je les vis tous arrêtés de travailler et regroupés. Ils me dirent avec embarras, qu'il leur avait été promis des frais de déplacement qu'ils n'avaient pas encore perçus. Ils savaient fort bien, que si le chantier se terminait avant qu'ils n'aient été réglés, ils pourraient dire adieu à leur dû. Je le savais aussi. Je leur promis donc de régler le différent et dans les minutes qui suivirent, ils étaient de nouveau au travail, comme s'ils n'avaient jamais éprouvé aucun ressentiment. Ils reçurent leur dû et le chantier fut entièrement terminé, au jour près, en temps voulu.
Le jour de mon anniversaire, le 13 septembre, comme le veut leur tradition entre amis, ils me coincèrent près d'un mur, me cassèrent des œufs sur la tête et me recouvrirent de farine en chantant tous en cœur. Afin que je ne me transforme pas en pâtisserie cuite au soleil, ils me prirent par les mains et les pieds, et me balancèrent dans un grand bac de décantation qui heureusement pour moi, était en eaux mais pas encore dans sa fonction définitive. Je garde véritablement un excellent souvenir de chacun d'eux.
Evidemment à ma fâcheuse habitude, je n'étais pas resté indifférent aux jolies colombiennes, dont une en particulier. J'avais tellement vécu ces deux mois de façon merveilleuse, tant avec tous ces hommes qu'avec cette femme pour laquelle je nourrissais une profonde passion, que mon retour vers la France allait m'apporter une scission fort douloureuse, surtout envers celle-
Dans cet avion qui me portait loin d’elle, je me rappelais toutes nos difficultés à nous retrouver, le désir qu’elle avait de partir en France avec moi, lorsque soudain une déconvenue des plus inattendues m’arriva. Je me passerais bien de vous la conter, je vous l'assure, si bien des années après, je ne m'étais pas rendu-
Mes désirs pour cette femme que je laissais derrière moi, la pensée de la quitter, tout commença de me paraître atroce, insupportable, bien plus que de raison. D'une façon pernicieuse, je me laissai aller à penser à elle, à l'imaginer près de moi, à me rappeler toutes nos promesses, quand soudain, assis dans mon fauteuil, au beau milieu de tous, sans bouger, uniquement par la pensée, sans que rien ne me laisse en présager, à ma grande surprise et ma grande honte, je fus saisi d'un irrésistible orgasme qui me paralysa. Je jetai un rapide coup d’œil à droite et à gauche, personne heureusement ne semblait s'être rendu compte de rien.
Je me savais hors normes, mais à ce point... J'eus vraiment honte de moi.
Dans ma confusion je rejetai cela au plus profond de moi. Je me répète sans doute un peu, mais je vous assure que je vous aurais volontiers tu ce détail de ma vie, si je n'étais pas convaincu de l'importance spirituelle de ce moment d'égarement. Nous en verrons le pourquoi dans la deuxième partie.
Je rentrai en France alors que la saison d'auto-
Ce fut cet hiver là me semble-
A cette époque, il y avait déjà deux ans que j'avais quitté la résidence où j'avais construit ma première monoplace d'auto-
De nouveau le travail allait pourtant passer en priorité. Tout comme pour la Colombie, l'entreprise qui m'employait avait vendu plusieurs années avant, six installations de stérilisation par injection de vapeur directe à l'Union-
C'était l'époque où l'on entendait souvent dire « on a pas de pétrole mais on a des idées ». J'étais revenu de Colombie avec l'expérience que je viens de vous conter en disant, « attention les copains, ne vous trompez pas, dans quinze ans la Colombie sera bien proche de notre égale ». Quand je revins d'Ukraine, je dis par contre « là vous n'avez rien à craindre, car si aujourd’hui ils ont trente années de retard sur nous, dans dix ans ils en auront vingt de plus ».
J'étais également convaincu en 1981, que nous aurions la guerre sous moins de deux ans, tellement l'intoxication politique était grande. Je ne dis pas cela de façon péjorative envers les Soviétiques eux-
Sans doute l'accepterais-
Je ne m'étendrai pas sur toutes les dépravations humaines dont j'ai pu être témoin en quatre mois. Pour qu'elles aient pu m’écœurer à l'époque, après ce que je vous ai dit de moi-
Je revins néanmoins encore beaucoup plus dépité de Russie que je n'étais revenu de Colombie, quant-
Pour ma part, toujours sans m'en rendre parfaitement compte, je cherchais désespérément l'être aimé, celle avec laquelle je pourrai partager une vie de bonheur, mais il me fallait encore attendre.
Vers 1982, il y avait toujours les sports d'hiver et les vacances d'été mais pas toujours aussi longues. Mon travail commençait de déborder de telle façon sur ma vie familiale, que je ne me rendis pas compte ou ne mesurai pas l'importance des problèmes que vivait Samuel à l'école. Il lui arrivait de fuguer et d'inventer d'invraisemblables mensonges pour couvrir ses fautes devant ses professeurs. Je crois qu'il vivait déjà les mêmes problèmes que j'avais moi-
Je me souviens pourtant de la condamnation personnelle que je m'adressais alors, quand je devais par exemple descendre en ville le samedi pour faire une course ou l'autre, et que je ne prenais ni Samuel ni Igor, afin d'être libre pour le cas où, par hasard, je rencontrerais une femme séduisante à laquelle je ne pourrais pas faire la cour. Je peux vous assurer que ma culpabilité était grande, mais je ne pouvais pas surmonter cet implacable destin, et continuais d'agir ainsi. Il faut l'avoir vécu pour en connaître la galère, mais chacun dans notre propre erreur, sans doute le vivons nous plus ou moins de la sorte. J'étais en réalité beaucoup trop égoïste, mais pouvais-
Par ailleurs, je dormais de moins en moins, pour « vivre » de plus en plus. J'arrivais souvent à passer un nombre d'heures impressionnant au travail, surtout lorsqu'il s’agissait de mise en service. Soixante à quatre-
Il y avait les véhicules de course à préparer, parfois à y passer les nuits entières, aller courir, entretenir un peu la maison, refaire pour notre usage personnel des véhicules que j'achetais toujours accidentés. Je savais également aider l'un ou l'autre, soit à le déménager, soit à lui faire l'assistance en rallye ou y participer moi-
Il y avait effectivement encore bien plus que cela. Il y avait les heures et les heures passées à rechercher les « bonnes fortunes ». Mes amis commençaient de me considérer comme débordant d'activités, mais cette dernière activité, ils ne la connaissaient que très peu ou la croyaient éventuellement occasionnelle. S’ils avaient su... Mais j'étais fier de mon activisme, je croyais vivre. Je le disais à qui voulait m'entendre, mais ne me vantais naturellement que de la partie glorieuse. Je disais également que je ne craignais pas la mort et c'était parfaitement vrai. Je disais pourquoi je n'avais pas cette peur de mourir, même à quarante ans. Parce que disais-
Je sais maintenant que face à la mort, mon assurance ne venait pas de moi, mais bien de Dieu. Comment aurais-
Dieu était devenu pour moi une pure invention de celui qui se raccroche aux branches par peur de la mort. Quant-
Quelle hérésie ! Dans combien de pièges diaboliques ai-
Vers ces années quatre-
Ne pouvant plus le supporter et peut-
: « Elle m'a dit que je n'avais rien à craindre, que je vivrai vieille et seule très longtemps, mais malgré tous les tourments que tu me feras vivre, je ne serai jamais divorcée car tu seras mort avant ».
Il y a effectivement beaucoup de vérités dans cette phrase, même s'il ne s'agit que d'un tissus de mensonge, mais attendons un peu, nous en reparlerons en temps venu.
En 1983, lassé par la hiérarchie un peu étriquée de mon entreprise, je passai à la concurrence, toujours en installation d'usines agroalimentaires et pharmaceutiques. Dans cette nouvelle entreprise il m'était confié la responsabilité commerciale et technique de l'antenne parisienne d'une entreprise lyonnaise. Jusqu'à cette époque j'avais dessiné, puis mis au point, puis négocié avec les fournisseurs, supervisé les réalisations, et souvent même fait l'ensemble sur plusieurs contrats à la fois. Dès lors, j'allais faire la même chose, avec en plus la recherche et la conception, tant avec le client qu'au sein même de mon entreprise, avec l'appui d'une équipe de techniciens spécialisés chacun dans sa profession... J'allais ainsi avoir des contacts humains aux niveaux les plus divers. Pour qu'une installation rende en effet les services escomptés, il est bien évidemment nécessaire que la direction sache ce qu'elle veut produire, mais il faut aussi que l'utilisateur concerné, celui qui passera ses jours, parfois ses nuits, parfois sa vie à faire fonctionner « le non fonctionnel », ne soit pas mis à l'écart. Imaginez-
Je dois avouer que c'était pour moi un travail des plus passionnants. Malheureusement la passion n'est bonne que pour elle-
Oh! J'avais certes bonne conscience car j'étais partisan de la libération de la femme, de la liberté sexuelle réciproque, mais aussi de toute liberté d'action, de fonction, de salaire et combattais même toute forme d'autoritarisme de l'homme à l'extérieur de son foyer comme à la maison. J'étais par contre très indulgent pour moi-
Il n'est cependant pas complètement faux, que je cherchais de concilier passions et famille, famille et travail, travail et rencontres, mais malgré toute ma bonne volonté je n'arrivais jamais à trouver l'équilibre.
Dans cette année quatre-
Nous étions donc allés en famille au salon du camping caravaning acheter des équipements, et chaque dimanche nous nous entraînions. Nous avions commencé par de petites marches, puis des plus grandes, puis chargés, puis chargés dans les collines, et puis chargés et longues de deux jours dans les collines. Notre entraînement ayant été sans failles, pour les vacances nous partîmes dans les Pyrénées Orientales. J'avais par avance, tracé le parcours sur des cartes d'état major, et tout bien répertorié notre progression. Nous fîmes une brève reconnaissance de quelques points étapes en voiture, remisâmes celle-
Au lieu de baser notre progression sur le plus faible, comme il se doit en pareil cas, j'avais pour ma part établi un calendrier de marche intermédiaire entre ma passion des grandes réussites humaines, et la taille de mon grand bambin Igor. Il n'avait alors que dix ans, mais mesurait certainement déjà pas moins d'un mètre cinquante, pour un poids peut être de quarante ou quarante cinq kilos. Cela m'avait fortement induit en erreur. L'année d'avant nous étions montés ensembles au mont Canigou. J'avais donc une idée de sa force, mais là, sur plusieurs semaines, j'avais quand même prévu trop grand. A raison de quinze à dix-
L'année 84, je ne courus pratiquement pas. La cylindrée maximum était passée de 1300 à 1600 CM3. Aussi, afin d'innover tout en restant en catégorie maximum, je modifiai mon ancien buggy et tentai de le rendre à quatre roues directrices, à partir d'un groupe propulseur de Golf GTI. J'avais en vue une quatre roues directrices et motrices l'année suivante.
En 1985, la réglementation ayant de nouveau changé, la cylindrée maximum passa à deux litres : Tout était donc une fois de plus à refaire ! Je capitulai cette fois devant la reconstruction entière d’une monoplace, et m’engageai dans ce nouveau labeur en collaboration avec des amis qui ne me suivirent pas dans les voies du quatre roues motrices, je me contentai donc d'un deux roues cette année là.
Mon travail n'avait pas diminué bien au contraire, et encombrait presque totalement ma vie privée. Mes semaines commençaient vers quatre heures et demie le lundi matin pour être au TGV de six heures vingt à Paris Gare de Lyon, et à Lyon deux heures plus tard, pour ne se terminer souvent que le samedi soir. Comme j'habitais toujours Evreux, les jours de semaine, il me fallait partir très tôt le matin vers Paris pour ne revenir que très tard le soir, afin d'éviter les embouteillages. Je ne vous parle là que des semaines théoriquement courantes, si je ne me déplaçais pas en clientèle, mais cela n'arrivait pratiquement jamais. Généralement nous ne faisions plus que nous apercevoir avec Annette. Plus exactement, je la voyais quand je me couchais et me levais, mais elle ne me voyait que rarement. Il est quand même un peu vrai, qu'il y avait une part de tout cela que je faisais pour eux trois, mais à quoi cela leur servait-
Ce que je n'avais jamais pu limiter par avant, ne fit bien sûr que s'aggraver. Mes débordements sexuels en tous genres, ne s'étaient pas améliorés, même s'ils avaient quelque peu changé d'apparences. De TGV en chambres d’hôtels, de chambres d’hôtels en trains de nuit... Bien sûr je passe, cela ne nous servirait de rien !
Vers fin quatre-
Toute la famille se mit à l’ouvrage et nous fîmes tout cela durant l'année quatre-
Nous aurions pu croire alors que tout allait rentrer dans le calme, mais cela eut été sans compter sur la conjoncture économique. En octobre 1985, mon PDG m'apprit qu'après analyse, il s'apprêtait de fermer l'antenne parisienne de la société. La structure était effectivement difficilement viable.
Ce fut évidemment pour moi un rude coup, mais je restai cependant, en très bons termes avec lui. Il me proposa donc plusieurs alternatives, dont une retint plus particulièrement mon attention : Je reprenais à ma charge l'activité de l'antenne parisienne pour de petits et moyens contrats, par la création d’une société dont il devenait actionnaire.
J'étais en effet très bien introduit auprès de notre clientèle, mais aussi très connu du milieu fournisseurs. Je m'entourai donc de plusieurs autres amis industriels, et constituai une société anonyme. Notre capital était certes minimum, mais comme j'avais en portefeuille plusieurs affaires sur le point d'être traitées dans le domaine pharmaceutique, tout paraissait jouable. Je louai des bureaux à Mantes la Jolie, et démarrai officiellement mon activité, le premier février 1986.
Sur le plan familial, j'avais joué carte sur table avant de m'engager dans cette voie, au sujet de toutes les disputes que nous avions pu avoir si fréquemment dans le foyer. Comme toujours, chacun étant de bonne foi, Annette m'avait alors promis toute sa meilleure bonne volonté. Si le problème n'était venu que d'elle-
A l'époque, il y avait un an et demi que j’avais connu Chantal. Je ne vous ai pas parlé d'elle dans le bon ordre, mais qu'importe. J'avais cru encore une fois trouver l’être aimé. Je n’en pouvais plus de cette vie. Chaque fois j'étais sincère, mais chaque fois je plongeais un peu plus bas, quand je m'attachais ainsi à quelqu'un. Cette fois là, cela avait été ni la Colombie, ni la Russie qui nous avait séparés, mais bien elle qui n'avait voulu que s'amuser quelques mois. J'avais alors été tout au bord du suicide et la seule chose qui m'avait alors retenu, n'oubliez pas que je n'avais aucune crainte de la mort, cela avait été afin de ne pas culpabilise Samuel et Igor, mais aussi Annette. Je ne l'avais sans doute jamais aimée comme je l'aurais dû, mais j'avais toujours essayé de ne pas lui faire de mal, même si par malheur, je lui en avais pourtant toujours fait. J'avais alors trouvé la solution, du moins le croyais-
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